Au-delà

30 janvier 2011

J'aime généralement les films de Clint Eastwood et je n'avais pas été déçue ces dernières années ni par Gran Torino en 2008 ni par Invictus en 2010. Je suis donc allée voir cette semaine Au-delà, son dernier film.

Mon sentiment est un peu mitigé. Il y a des choses qui m'ont beaucoup plu dans cette histoire de trois personnages qui ont eu un contact "privilégié" avec la mort, une journaliste française victime du tsunami thaïlandais, un médium américain et un petit garçon anglais dont le frère jumeau vient d'être victime d'un accident mortel.

L'histoire du petit garçon, Marcus, est celle qui m'a paru la plus attachante. C'est un petit personnage à la Dickens même si l'action du film est tout à fait contemporaine.

La reconstitution du tsunami est aussi tout à fait ébouriffante. Il y a juste ce qu'il faut d'effets spéciaux pour ne pas tomber dans le film catastrophe. Mais nous avons en même temps vraiment l'impression d'être nous mêmes spectateurs au coeur de la terible vague.

Très belle aussi l'interprétation de Matt Damon qui voudrait échapper à son don de médium qu'il vit comme une malédiction. C'était pourtant un rôle difficile car plein de poncifs.

Si je n'ai pas été tout à fait enthousiasmée, c'est parce que j'ai trouvé certains passages un peu... verbeux, notamment la partie du film qui se passe aux USA et d'autres passages un peu caricaturaux, ceux consacrés à la journaliste parisienne jouée par Cécile de France.

Clint Eastwood s'est attaqué dans ce film à une grande question, peut-être la grande question: y a-t-il quelque chose après la mort et sous quelle forme? La réponse me semble limitée puisque réponse il donne. Oui il y aurait un Au-delà et il ressemblerait à celui que décrivent les personnes victimes d'expériences de mort imminente. Sans contester son option puisque tout est ouvert sur le sujet, il me semble que la réponse est un peu...simple et fait fi de tout ce qu'ont pu apporter par exemple les diverses spiritualités ou philosophies. Dommage.

Au-delà n'en rest pas moins un film agréable à voir et il remporte un grand succès en France, presque 800 000 spectateurs la première semaine de projection.